Lycée

Témoignage de Patrice Castel, enseignant d'histoire et géographie.

Dans un contexte de recrudescence de l’antisémitisme, à son plus haut niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, nos élèves de Terminale, Corinne Seimpere et moi avions l’impérieux devoir de nous rendre à Auschwitz. C’est chose faite, depuis le 15 janvier, grâce au Mémorial de la Shoah et au Conseil Régional d’Occitanie, qui lance chaque année un appel à projets relatif à un voyage d'étude. Notre candidature a été retenue, au titre d'un projet pédagogique qui s'étalera sur l'année scolaire et donnera aux élèves de Terminale SAPAT la possibilité de mettre en lumière le parcours de déportés (dont Robert Marcault).
 

À l’approche des commémorations de la libération de cet immense complexe de concentration et d’extermination par l’Armée rouge (27 janvier 1945), ce séjour d'une journée nous a permis de prendre la mesure de l’horreur du quotidien de ces hommes, femmes et enfants déportés et assassinés sur ce site. Celui-ci occupait une place centrale dans l’Europe placée sous la coupe des nazis et symbolise le caractère "industriel" du génocide. Il s'avère que l’importance de la dimension pédagogique des lieux de mémoire de la Shoah n’est plus à démontrer et nous renvoie à la volonté inébranlable « d’éduquer contre Auschwitz ».
 

C'était aussi pour moi, de manière plus personnelle, l'occasion de rendre hommage à mon aïeul Louis Castel, résistant, déporté le 6 juillet 1942 (convoi des "45000") et déclaré mort le 11 août 1942 dans le registre du camp, par les S.S. Je l'ai fait aux côtés du Conseiller régional Rodolphe Portoles, membre de la délégation qui nous accompagnait, en marge de la cérémonie officielle.
 

Nos élèves ont été très respectueux et attentifs aux présentations faites par nos guides, ce qui a été souligné par l'encadrement assuré par le Mémorial de la Shoah et Mme Monier, qui représentait la DRAAF-SRFD.

Je suis persuadé que nos élèves garderont un souvenir impérissable de ce voyage d'étude, qui les a plongés au coeur de l'expression de la barbarie nazie et des conséquences d'une idéologie totalitaire.

Plus jamais ça !